SUR LES MÉDIAS CORPORATIFS, LE CAPITALISME, L’ÉTAT ET FÉVRIER 2010 – UN COMMUNIQUÉ

Mar 26, 2010

SUR LES MÉDIAS CORPORATIFS, LE CAPITALISME, L’ÉTAT ET FÉVRIER 2010 – UN COMMUNIQUÉ

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par Anonymous

« Les médias servent les intérêts de l’État et du pouvoir corporatif, étroitement inter indépendants, en formulant leurs reportages et analyses en faveur des privilèges établis et par conséquent limiter les débats et les discussions » – Noam Chomsky

Provenant d’un universitaire privilégié, nous devons essayer de pousser toute ironie de côté et utiliser la citation ci-dessus comme un bon point de départ pour cette discussion. Le « reportage » que nous avons vu de médias corporatifs tels que CTV, Global et The Province, durant les Olympiques 2010 a suivi ce modèle à la lettre. Le but de ce communiqué sera de servir les intérêts des anti-capitalistes, de la résistance anti-coloniale et de formuler une analyse en opposition avec les privilèges établis, limitant, par conséquent, les débats et les discussions. Nous avons eu leur merde enfoncée dans nos oreilles, cerveaux et orbites suffisamment longtemps, c’est le temps de piétiner sur les boîtes à journaux, de les jeter dans les rues et dans les vitrines des banques et des corporations et il est temps de jeter nos doigts du milieu !

« Prenons revanche … … pour les milliers d’heures qui nous sont volées au travail. Pour les milliers de moments où nous avons été humiliés dans le bureau du patron. Pour les milliers de moments où nous avons avalé notre rage contre un client fucking cool ! Pour nos rêves qui sont devenus des publicités, pour nos idées qui sont devenues des lignes gouvernementales et des votes. Pour notre constante détérioration de la vie, pour nous-mêmes qui est témoin que nous sommes entrain de devenir des ombres dans une vie quotidienne répétitive. Nous agissons ensemble pour toutes les raisons ! Parce que nous rejetons notre ombre en devenir ! Parce que nous sommes enragés, parce que nous voulons tout changer ! » Écrit en Grèce en décembre 2008

Le sensationnalisme et le contrôle des médias corporatifs ne sont pas un petit facteur dans notre vie de tous les jours. Quand nous tombons dans un débat politique au travail, sur le skytrain, en passant un joint ou même à la table à dîner, nous sommes habituellement bombardés avec des répétitions mots pour mots des mêmes lignes qui nous sont données dans les nouvelles. Quand une horrible tragédie nous frappe ou une personne que nous aimons, nous sommes affichés à travers les médias, une vision sensationnaliste des aspects tels que la criminalité, la violence, l’abus ou l’héroïsme, la déformation et l’amoindrissement de la douleur ou les triomphes, nous sentons en nous-mêmes un moyen de vendre nos histoires à quelqu’un comme nous.

Dans la même optique, le sensationnalisme et le contrôle des médias corporatifs ne sont pas un petit facteur dans la manière que le monde perçoit un événement d’envergure comme les Olympiques d’hiver. Un exemple assez extrême de ce phénomène a été constaté à la ZLEA de 2003 (Zone de Libre-Échange des Amériques) à Miami, Floride. Les gens de médias indépendants étaient brutalisés et arrêtés pendant que ceux provenant de médias corporatifs tel que Miami Herald étaient désignés comme « journalistes embarqués » comme ceux que nous entendons parler en Irak (travaillez toujours avec et pour les intérêts de l’État). Le Miami Herald était comme un commanditaire pour les Olympiques, il permettait à la ZLEA d’avoir des millions de dollars en publicité gratuite en échange de l’exclusivité des reportages sur les événements, ce qui sert les intérêts des deux parties. Le résultat était, évidemment, les reportages les plus ridicules inimaginables. Ils n’étaient rien d’autres que des « opérations psychologiques » racontant une histoire de démons étrangers qui n’étaient pas de taille contre la force et le courage de la Police de Miami.

Les reporters de la chaîne de nouvelles CTV étaient dans les rues de Vancouver le samedi 13 février pour couvrir la manifestation Attaque de CÅ“ur 2010.  Quand l’anti-émeute avait terminé de brutaliser et de chasser les gens, les reporters de la chaîne de nouvelles CTV ont continué la poursuite. Une fois capturés, les reporters filmaient leurs visages, compromettant leur sécurité et revendiquant l’agression quand leurs caméras étaient poussées. Ils ont appelé ça démocratie et ils ont partagé leurs images avec la police.

« Sabotez les systèmes de contrôle sociaux ! » – Certains Anarchistes de Vancouver

Utilisant la « police » comme source, un reporter de la chaîne de nouvelles CTV a revendiqué  que le Black Bloc du samedi 13 février était composé d’Anarchistes provenant du « Canada Central » et que la tactique du Black Bloc a pris naissance durant les manifestations contre l’OMC (Organisation Mondiale du Commerce) à Seattle en 1999. Ironiquement, la couverture médiatique corporative à cette époque au Etats-Unis, soutenait que le Black Bloc de Seattle était composé exclusivement d’Anarchistes provenant d’Eugene, Oregon. Maintenant, autant qu’avant, nous sommes partout et nous venons de partout. Nous sommes arrivés avec l’accord que laisser notre douleur et nos histoires aux professionnels et aux institutions légales s’opposaient à notre libération. La destruction d’une vitrine est largement insuffisante pour repayer la destruction d’Eagle Ridge Bluffs ou la destruction de nos communautés à travers la gentrification. Le Black Bloc aurait pris naissance en Allemagne durant la manifestation anti-nucléaire au début des années 1980. C’est clairement répandu pour une raison.

Les opérations psychologiques des troupes d’assaut des médias corporatifs étaient sorties pour la convergence anti-olympiques 2010 et ils vont être là pour les années à venir. Allons-nous continuer de permettre leurs propagandes dans nos vies et dans nos esprits ? Ou allons-nous comprendre qu’aucune de nos opinions ou point de vue ne sera jamais représentée à travers leur médium d’État et de contrôle corporatif ?