Extraits traduit au sujet de George Poitras

Apr 12, 2010

Extraits traduit au sujet de George Poitras

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Extrait et traduit de: "Climate camp targets BP oil plan" (BBC):

“Nos chasseurs et trappeurs traditionnels ont remarqué que les niveaux d’eau sont plus bas, que les poissons sont malades et ont des cloques ou des mutilations. Le goût des animaux est différent et leur chair est décolorée.” 

 

 
Poitras dit que les gens de sa Nation sont de plus en plus affligés de cancers.

“Dans une communauté de 1,200 personnes, nous en avons enterré 100 depuis 2000. Ce n’est pas une exagération. Notre communauté est en perpétuel état de deuil.”

Extrait et traduit de: Outspoken chief was once 'quiet kid' (Edmonton Journal):
 
Mais Poitras affirme que durant le temps où il était Chef de bande (1999 à 2002) il n’était pas au courant de l’ampleur des impacts environnementaux sur sa communauté causée par les développements des sables bitumineux en amont.
C’est seulement suite aux inquiétudes soulevées par les hauts taux de rares types de cancers dans sa communauté qu’il s’est alarmé.

Après deux ans au front de la bataille autochtone et environnementale contre le développement des sables bitumineux, Poitras, qui a maintenant 46 ans, a discrètement quitté son emploi avec les Cris Mikisew il y a un mois. Il affirme que les compagnies pétrolières se sont plaintes à son conseil de bande au sujet de son activisme environnemental et il a démissionné après avoir été avisé de ne pas parler aux médias.

“J’ai décidé de quitter les Mikisew car je ne pouvais rester dans une situation où je ne pouvais parler librement.”
 

 

Extrait et traduit de "Canada's Bloody Oil (The Guardian):
 
 
"Mes gens meurent, et nous croyons que des compagnies britanniques sont responsables. Ma communauté, Fort Chipewyan, en Alberta, est située au coeur d’un vaste paysage lunaire et toxique qui est le résultat du développement des sables bitumineux. Nous habitons un endroit magnifique, mais hélas, il y a en amont la plus importante exploitation pétrolière au monde. Des compagnies comme Total et Suncor (qui est maintenant propriétaire de PétroCanada) font l’extraction la plus sale du pétrole sur nos terres traditionnelles et nous croyons que cela est en train de nous tuer.

Nous en sommes venus à nommer les sables bitumineux “pétrole sanglant”.

Nous croyons que l’extraction de pétrole des sables bitumineux canadiens a un impact dévastateur sur nos peuples autochtones. Cette année, une étude a confirmé qu’il y a des quantités élevées de cancers rares et variés parmi les résidents autochtones qui habitent directement en aval des exploitations pétrolières. La contamination de l’eau, neige, végétation, gibier et poissons a connue une croissance exponentielle dans les cinq dernières années. Toutefois, cette évidence n’est jamais reconnue par les gouvernements de l’Alberta et du Canada, ou par les compagnies pétrolières investissant dans les sables bitumineux dont la promotion globale vante la “viabilité écologique”.

[...]

 
Malgré la preuve faite par plusieurs scientifiques occidentaux que des niveaux élevés de métaux sont contenus dans l’eau, les sédiments, la végétation, les poissons et la neige; que la qualité de l’air dans la région est pire que d’autres régions géographiques canadiennes; que la prédisposition aux pluies acides est plus élevée qu’ailleurs; les gouvernements de l’Alberta et du Canada continuent à nier ces évidences.

Depuis 2006, nos vies ont été dépensées à tenter de rendre les pétrolières et les gouvernements responsables et redevables pour leur obsession à exploiter les ressources de nos habitats traditionnels, un défi souvent comparé à celui de ‘David contre Goliath’. 

Notre communauté a demandé, sans succès, un moratoire sur toute approbation d’expansion de ces mégaprojets coûtant des milliards. Nous avons eu l’appui de médecins, ex-politiciens, conseils autochtones, et de provinces entières pour ce moratoire. Mais notre demande n’est jamais prise en considération.

Les sables bitumineux de l’Alberta sont maintenant sujets de trois actions en justice entreprises par des gouvernements autochtones contre le gouvernement de l’Alberta pour ne pas avoir consulté avec les communautés indigènes avant de procéder à cette exploitation qui a été nommée le projet “le plus destructeur sur terre”.